Article 9 : Nouvelles du terrain

Bonjour à tous,
Voici un nouvel article pour vous raconter ces deux derniers mois sur le terrain. Les vacances scolaires ont pris fin mi-mai et j’ai été très contente de pouvoir retourner dans chacun de mes programmes. Bien sûr il y avait beaucoup de travail : mises à jour après la rentrée, écritures des lettres aux parrains, rencontre avec les filleuls qui ont changé d’école, fini leurs études, ou malheureusement arrêté pour différentes raisons. J’étais aussi très contente de retrouver mes responsables locaux après ces deux longs mois de vacances. Nous avions beaucoup de choses à nous raconter et de photos à nous montrer !

J’ai aussi profité de ces visites pour rencontrer de nombreux enfants dans le besoin. Ils s’appellent Sujaree, Narirat, Jiraporn, Jularat ou encore Nivet, et ils sont en attente d'un parrainage. Ils ont tous entre 11 ans et 17 ans et ont le même rêve : continuer leurs études le plus loin possible et avoir un avenir meilleur. Ils viennent presque tous des montagnes de Mae Hong Son et sont issus de familles très pauvres. Une dizaine d’entre eux viennent de Birmanie et vivent dans les camps de réfugiés de Mae La Oon, Mae Ra Moe, et Mai Nai Soi. Tous ces enfants m’épatent et font preuve d’une force de vie incroyable. Malgré les épreuves difficiles qu’ils traversent, ils sont toujours prêts à partager leur énergie et leur gentillesse au travers d’un simple sourire. 
Ils sont désormais 47 dans mes programmes à attendre un parrain ou une marraine. Aussi, si vous ou vos proches, vos amis ou vos collègues souhaiteriez aider ces enfants, n’hésitez pas à me contacter ! Grâce au soutien de leurs parrains, ces enfants peuvent payer leurs frais de scolarité, manger et s’habiller. Les parents ont malheureusement pas les moyens de subvenir aux besoins de leurs enfants qui étudient et nombre d’entre eux ne comprennent pas l’importance des études; La plupart d'entre eux n'étant jamais allés à l’école ou ayant arrêté très jeunes.



D’avance,un grand merci !

La visite de chacun de mes programmes m’a pris environ 1 mois. Les trois dernières semaines, j'ai passé le plus clair de mon temps aux champs avec mes villageoises. En effet, la saison des pluies est arrivée et cela annonce la plantation du riz ! J’ai été très heureuse de pouvoir partager ce moment privilégié avec mes villageoises, mais je ne vais pas vous mentir : c'est plus beau à voir qu'à faire ! Réveil aux environs de 5h, départ à 6h, et retour à 17h, c’était épuisant, mais vraiment incroyable ! Mes villageoises étaient très contentes que j’y aille vraiment tous les jours, et c'était important pour moi d'y aller car je vis maintenant chez elles au quotidien, il faut donc mettre la main à la pâte !

Je suis aussi allée 1 journée dans la montagne pour planter le maïs avec la famille d’une petite parrainée par Enfants du Mékong. J’adore cette famille donc j’avais très envie d’aller les aider ! Ils avaient un peu peur et étaient intimidés au début malgré le fait que je sois proche d’eux ! Une blonde qui va aux champs cela peut être étonnant ! Dans ma région le maïs est planté à flanc de montagne. Une personne creuse avec une pelle, une autre met 2 grains de maïs (qui sont roses car badigeonnés de pesticides), et une troisième personne rebouche le trou. Il faut à peu près trois jours pour 2 flancs de montagne. C’est très long, sportif, et compliqué car le soleil tape et le terrain est escarpé, donc attention aux chutes ! Mais c’est un très beau moment d’échange et de partage !


Pause déjeuner dans les champs de maïs
Comme je vous disais, j’ai principalement aidé mes villageoises à planter le riz ! La préparation des terrains a pris environ 2 semaines et la plantation une semaine. Lorsque je suis revenue de mes visites de programme, j’ai rejoint tout le monde pour travailler la terre. Les champs secs doivent être labourés, d’abord avec une machine (dans ma région ils n’utilisent plus les buffles), puis à la main avec une pioche car il y a beaucoup d’endroits où le motoculteur ne peut pas passer.


Puis nous avons créé un barrage au niveau de la rivière pour que l’eau se déverse directement dans les champs et que ceux-ci soient inondés. Il a ensuite fallu labourer de nouveau avec le motoculteur, pour que la terre soit bien molle et devienne pâteuse. 

A Maetho, nous avons deux façons de planter le riz. Depuis 3 ans, certains villageois plantent directement le riz dans les champs en lançant une dizaine de graines tous les 30 cm. C’est beaucoup plus rapide car en une journée tout un terrain peut être terminé. Par contre, cela nécessite une grande quantité d’eau et cela rend aussi la récolte plus difficile car une fois matures les épis de riz ne tiennent plus droits. Ils se recourbent et tombent au sol, la récolte est donc plus difficile.



La deuxième méthode est la plus pratiquée, celle que vous connaissez tous. Avant tout le travail de la terre, le riz est planté à la sauvage sur une petite parcelle. Puis il est déplanté et le repiquage se fait dans toutes les rizières. Une de mes villageoises préfère continuer à planter de cette façon, j’ai donc eu la chance de faire les deux !

     




Mon petit article se termine ici. Il ne me reste malheureusement que 2 mois et demi sur le terrain, le retour sera dur ! Le prochain article sera un retour sur cette année exceptionnelle. Et en parlant de cela, me voilà tisseuse Karen grâce à mes villageoises (2 sacs terminés au compteur !).
 A bientôt :) 


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